jeudi 23 août 2012

Un Critère de faillite annoncée de la France et du systéme de convenance

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Voici la suite 2 de l'article France 2013 et LA FAILLITE : La faillite de la France est elle proche ? Est-elle bien réelle ?

Cette partie est la suite 2 concerne un seul critère  pour expliquer les raisons de la faillite annoncée de la France et du systéme de convenance .

Critère de faillite n°3 :
Pour tondre un mouton,
encore faut-il qu'il lui reste de la laine sur le dos...

La pression fiscale en France est déjà l'une des plus élevée d'Europe. Les dépenses publiques de notre pays représentent 56,6% du PIB. Ces dépenses publiques sont financées par les impôts. La pression fiscale est donc de 56,6%.

Selon l'étude de l'Institut Economique Molinari et d'Ernst & Young :

Le taux d'imposition réel du salarié moyen augmente dans l'Union européenne de 0,24% en 2011. Il est passé de 43,99% en 2010 à 44,23%, en grande partie en raison de l'augmentation de la TVA dans 13 états membres depuis 2009.

Dans six pays, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et taxes retenus dans le périmètre de notre étude (Belgique, Hongrie, France, Autriche, Allemagne, Suède).

Pour classer la pression fiscale qui s'exerce sur les salariés, l'Institut Molinari a également procédé au calcul du "jour de libération fiscale" -- c'est-à-dire le jour de l'année civile où vous commencez à travailler pour votre compte.

Le constat est sans appel : un Français ne travaille que pour l'Etat jusqu'au 26 juillet de l'année civile ! Plus de la moitié de votre année se passe à travailler pour le gouvernement... sans que votre labeur ne vous rapporte quoi que ce soit.

Et ne vous faites pas d'illusions : ce n'est pas parce que vous faites déjà partie des citoyens les plus taxés du monde que l'Etat ne va pas augmenter sa pression : il y va de sa survie, après tout...

Les nouvelles mesures d'imposition annoncées par François Hollande ne sont qu'un début. Soyez prêt à travailler encore plus... pour payer plus.

 

Préparez-vous à l'écrasement de la classe moyenne

Eh bien, clament pas mal de personnes bien intentionnées, il n'y a qu'à taxer les plus riches ! Avec toutes ces niches fiscales, c'est bien le diable si on ne débusque pas assez de milliards pour résoudre nos problèmes !

Détrompez-vous. Déjà, la notion de "riches" est franchement fluctuante.

Selon l'INSEE en 2009, si vous aviez plus de 2 987 euros par mois de revenus net, vous faisiez partie des riches.

Selon François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2007, était riche celui qui disposait de plus de 4 000 euros / mois de revenus.

Pour le moment, vous êtes considéré comme riche à partir de 250 000 euros par an de revenus imposables. C'est en tout cas le seuil qu'a arrêté le gouvernement en 2011.

Mais surtout, le calcul est implacable... Selon la chaîne télévisée TF1, voici ce que donne l'idée d'une taxe de 3% sur les revenus des présumés riches :

Revenus annuels
en euros

Nombre de foyers touchés

Recette fiscale annuelle en millions d'euros

500 000 euros

30 000

200

150 000 euros

300 000

1 500

Taxer les riches procurerait donc entre 200 millions et 1,5 milliards d'euros de recettes...

C'est dérisoire : n'oubliez pas que nous parlons d'une dette de 1 789,4 milliards dont les seuls intérêts nous coûtent près de 49 milliards !

Supposons maintenant que l'Etat confisque 90% des revenus des présumés riches gagnant plus de 150 000 euros. Ils verraient leurs revenus disponibles ramenés à 15 000 euros annuels, soit 1 250 euros par mois, donc sous le SMIC (1 425 euros par mois).

Malgré cette confiscation, l'Etat n'encaisserait que 45 milliards d'euros, pas tout à fait de quoi faire face aux intérêts de sa dette... qui grossirait encore.

Il faudra trouver d'autres riches... Et le moyen le plus simple consistera à abaisser toujours plus le seuil de richesse.

De cette manière, la France pourrait ne compter bientôt que des riches, donc taxables. Les pauvres, eux, auront disparu des statistiques, de la même façon qu'on raye les chômeurs découragés des statistiques de l'emploi.

En pratique, ce serait tout simplement l'écrasement de la classe moyenne : elle deviendrait la victime systématique des politiques d'austérité et de taxation, provoquant son appauvrissement... Tandis que les plus modestes, ployant eux aussi sous le fardeau fiscal, seraient bien en peine de grimper dans l'échelle sociale. Il est d'ailleurs dramatique de constater que la jeune génération actuelle est la première depuis le 20ème siècle à savoir que son niveau de vie ne sera pas supérieur à celui de ses aînés.

Un pays sans classe moyenne est un pays pauvre. Un pays dont la classe moyenne diminue est un pays qui s'appauvrit !

 

Et la croissance, alors ?

Honnêtement, j'ai hésité à ajouter ce chapitre. Parce qu'il me semblait presque indécent de parler de "croissance" dans le contexte actuel. Il est vrai que, classiquement, la seule autre façon de rembourser les dettes serait que l'Etat augmente ses recettes fiscales grâce à la croissance.

Mais quelle croissance ? Elle a péniblement atteint les +1,7% sur l'ensemble de 2011. Elle a stagné durant les deux premiers trimestres 2012... et on l'attend à -- royalement -- à +0,4% sur l'ensemble de l'année 2012 !

Au moins échappons-nous à la récession, se féliciteront sans doute les autorités et les médias grand public. Certes. Mais c'est avec ça (et 2,75 millions de chômeurs, un record depuis 15 ans) qu'on va regonfler notre budget national ? Soyons sérieux.

Année après année, les budgets de la France ont été élaborés comme si le baby boom et les gains de productivité de l'automatisation puis de l'informatisation étaient éternellement garantis. Ce n'est pas le cas. La population vieillit ; les gains de productivité sont désormais marginaux.

Jamais un pays n'est devenu riche en levant des impôts. Mais comme l'absence de croissance ne permet pas d'augmenter les recettes, c'est la seule voie possible. Hélas, partant d'une pression fiscale record, elle deviendra vite insoutenable.

 

Voici les articles en rapport:

-1/ France 2013 et LA FAILLITE : La faillite de la France est elle proche ? Est-elle bien réelle ?

-2/ Quatre critères objectifs pour une faillite annoncée

Posted via email from tarlatif's posterous

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