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Comme tous les malades, l'économie française présente des symptômes et dans ce cas, la France en a 4.
1 - Une nouvelle dégradation des obligations souveraines françaises
J'ai déjà parlé des conséquences d'une dégradation de la note française : elles pourraient être catastrophiques.
Maintenant que nous sommes passés "AA+", une nouvelle dégradation pourrait accélérer la catastrophe. Les effets se feraient sentir sur les marchés, mais aussi à l'échelle politique et économique -- puis à votre niveau, en tant que citoyen et contribuable.
Plans de rigueur, nouvelles mesures fiscales, faillites bancaires... Tout cela pourrait être au programme dans les mois qui viennent.
Surveillez tout nouveau communiqué des agences de notation comme du lait sur le feu. Je vous y aiderai, si vous le permettez... mais je vous en dirai plus à ce sujet dans quelques lignes.
2 - Attention aux augmentations de capital de nos banques...
Le 22 septembre 2011, une note du FMI chiffrait les pertes potentielles des grandes banques européennes à 200 milliards – 300 milliards d'euros en incluant les banques locales des six pays en difficulté notoire : Grèce, Portugal, Irlande, Belgique, Italie, Espagne.
(Au passage, rappelez-vous que cinq milliards d'euros -- et un trader nommé Jérôme Kerviel -- ont suffi à mettre en danger la finance européenne lors de la faillite de Lehman Brothers).
Les banques seront obligées de se recapitaliser. Mais n'oubliez pas qu'elles seront en concurrence directe avec les Etats sur le marché obligataire, pour lever des fonds qui se font de plus en plus rares.
Là encore, je ne peux que vous conseiller de garder un oeil sur ces augmentations de capital : au moindre signe de difficultés, renforcez immédiatement vos mesures de protection financière.
3 - ... sans parler du placement de nos obligations d'Etat !
Là encore, c'est un signal de faillite fort : le jour où le marché rechignera à nous prêter de l'argent en achetant nos obligations souveraines.
Nos dettes souveraines sont détenues à 65% par des étrangers ; nous sommes donc dépendants de leur bon vouloir à continuer d'acheter nos titres -- et donc financer nos déficits.
Or avez-vous remarqué que ces derniers temps, malgré leurs belles promesses, les fonds souverains chinois ou qatari ne sont pas si pressés d'acheter notre papier ?
Si le FESF n'attire pas les foules empressées, cela laisse mal augurer des prochaines levées de fonds de l'Etat français qui est –- répétons-le -– garant du FESF.
4 - Le seuil fatal des 6%
Là encore, nous avons vu cela plus en détail il y a quelques lignes. Dès l'instant où le rendement de l'emprunt dépasse les 6%, la situation bascule.
Le seuil a été fatal à la Grèce et au Portugal. Il a plongé l'Italie dans la tourmente. C'est à ce niveau que le point de non retour est officiellement atteint et que l'on appelle le FMI à la rescousse.
Dans notre cas, il en coûterait 30 milliards d'euros supplémentaires.
Nous en sommes à 2,2% à l'heure où j'écris ces lignes. Mais une nouvelle dégradation n'est pas à exclure -- peut-être dès cet automne. Nous serions alors sur le fil du rasoir : restez attentif à tout frémissement à la hausse de cet indicateur extrêmement important.
Il est vital de vous tenir informé, afin de pouvoir agir rapidement et efficacement en cas de faillite déclarée de notre pays.
Parce que, comprenez-moi bien, les conséquences potentielles sont dramatiques pour vous, votre argent et votre mode de vie. Elles vont au-delà de l'inévitable effondrement du CAC 40, ou même de l'inflation galopante qui s'ensuivrait, laminant votre pouvoir d'achat.
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