samedi 18 août 2012

Quatre critères objectifs pour une faillite annoncée

Normal 0 false 21 false false false FR X-NONE AR-SA MicrosoftInternetExplorer4

Voici la suite 1 de l'article France 2013 et LA FAILLITE : La faillite de la France est elle proche ? Est-elle bien réelle ?

Cette partie et suite 1 concerne deux critères objectifs pour une faillite annoncée

 

Savez-vous à quand remonte le dernier budget à l'équilibre de notre pays ?

1973. La France est dans le rouge depuis plus d'une génération ! De 1974 (élection de Valéry Giscard d'Estaing) à aujourd'hui, la dette française est passée de 21,2% du PIB à 89,3% du PIB.

Tenez, un graphique vaut mieux qu'un long discours :

Faillite_ssw_dette

Source : INSEE

Ce sont désormais 1 789,4 milliards d'euros de dette que nous nous traînons... soit près de 27 000 euros à rembourser pour chaque homme, femme et enfant habitant notre pays. Et c'est terrible à dire, mais ce n'est pas le plus grave.

Non : ce qui est en train de couler notre pays aussi sûrement qu'un boulet entraîne un corps sous les eaux, ce sont les intérêts sur cette dette.

 

Critère de faillite n°1 :
Savez-vous à quoi servent vraiment vos impôts ?

C'est logique : chaque fois que notre déficit s'aggrave, l'Etat doit emprunter de l'argent. Et qui dit emprunt, dit intérêts. Plus la somme empruntée est conséquente, plus les emprunts sont élevés.

Or actuellement, l'emprunt est colossal... et les intérêts sont gigantesques.

Quelques chiffres pour vous donner la mesure du problème :

  • En 2012, il est prévu que les intérêts se monteront à près de 49 milliards d'euros.
  • En 1980, il fallait un tiers des impôts sur le revenu pour s'acquitter de ces intérêts.
  • En 2004, c'était l'intégralité de nos impôts qui passait dans ces remboursements !

Désormais, vos impôts ne servent plus à assurer un service public digne de ce nom. Education, recherche, défense, infrastructures, logements... tous les services de l'Etat sont financés à crédit -- tandis que le produit de votre travail est taxé de plus en plus lourdement pour rembourser une dette qui s'alourdit d'année en année.

Nous sommes entrés dans un cercle vicieux... et nous ne pourrons pas en sortir sans d'immenses sacrifices. Voyez-vous, un gouvernement ne peut pas s'approprier toute la richesse de la France. Il faut bien qu'il vous reste de quoi vous nourrir, vous vêtir, vous loger.

Pour payer ses dettes et rembourser, l'Etat ne peut donc prendre que sur ses recettes : ce qu'il prélève comme impôt sur les entreprises et ses citoyens.

Selon le projet de Loi de Finances 2012, les recettes fiscales devraient s'élever cette année à 253,8 milliards d'euros. Rappelez-vous à combien se monte notre dette : 1 789,4 milliards d'euros. Il faudrait donc à l'Etat plus de sept années de recettes pour rembourser la dette nationale, ceci en arrêtant tout service public : plus de justice, de police, d'école, d'armée, de musées, d'hôpitaux, de médecins... ni même de fonctionnaires pour faire rentrer les impôts !

Et ce n'est pas tout...

 

Critère de faillite n°2 :
Où diable notre gouvernement va-t-il trouver
33% de recettes fiscales supplémentaires ?

Voici la répartition des dépenses publiques prévues pour 2012, telles qu'on peut les trouver dans un document intitulé Le budget de l'Etat voté pour 2012 en quelques chiffres.

Cette note détaille avec précision la répartition des dépenses publiques. J'en reprend ci-dessous les principaux éléments, accompagnés des chiffres de 2011... Vous verrez que la comparaison est édifiante.

 

2011

2012

Dépenses en milliards d'euros

363,4

376,2

Enseignement et recherche

87,0

87,6

Collectivités territoriales

58,0

*

Charge de la dette

45,4

48,8

Défense

37,4

38,0

Union européenne

18,2

*

Sécurité

16,8

17,5

Solidarité, insertion et égalités de chances

12,4

12,7

Gestion des finances publiques et des ressources humaines

11,7

11,6

Travail et emploi

11,6

10,1

Ecologie et développement durable

9,5

9,6

Ville et logement

7,6

7,6

Justice

7,1

7,4

Autres missions

40,7

*

* Donnée non renseignée par Bercy à l'heure où j'écris ces lignes.

Et voici maintenant, toujours selon la même source, les recettes de l'Etat français :

 

2011

2012

Recettes en milliards d'euros

271,8

290,8

TVA

130,9

137,8

Impôt sur le revenu

52,2

59,7

Impôt sur les sociétés

44,8

44,9

Taxe d'Importation des Produits Pétroliers (TIPP)

14,1

14,0

Autres recettes fiscales

12,9

18,6

Autres recettes

16,9

15,8

C'est parfaitement clair : le remboursement de la dette est devenu le troisième poste de dépenses de l'Etat.

Vous avez noté que le poste "Union européenne" n'est pas renseigné pour l'instant... C'est sans doute une bonne chose, parce qu'il devrait exploser compte tenu des graves problèmes qui affectent la Zone euro et des nouveaux efforts consentis par l'Union européenne (120 milliards d'euros pour le pacte de croissance, 100 milliards pour renflouer les banques espagnoles, etc.)... pour lesquels la France est mise à contribution alors qu'elle n'a pas un sou en poche !

Le calcul est simple. Je vais utiliser les chiffres de l'année dernière, afin d'avoir des données confirmées. A fin 2011, notre déficit fiscal se montait à :

(363,4 – 271,8)/271,8 milliards d'euros... soit 33,7% des recettes fiscales.

Il faut trouver un tiers de recettes fiscales supplémentaires.

Et n'oubliez pas le plus important ! Même si nous trouvions ces milliards supplémentaires, nous n'aurons même pas commencé à rembourser le principal. Nous aurons simplement arrêté l'hémorragie.

Où trouver un tiers de recettes fiscales en plus ?

Posted via email from tarlatif's posterous

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire