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Par : Tarek Abdellatif
La femme tunisienne est largement en phase à l'idée de la démocratie directe et participative. Un groupe d’institutrices affirment : « nous sommes confiants quant aux perspectives de la transition démocratique. La démocratie est étroitement associée à la liberté d'expression et le partage d'opinions ». Beaucoup de femmes pensent se référer à une prise de conscience politique en prenant place comme si elles digèrent le processus politique tout en apprenant davantage sur les options qui s'offrent à elles. Certains répondants ont dit craindre que les citoyens comprennent mal le sens de la démocratie et deviennent des irresponsables avec leurs nouvelles libertés. Dans toutes les régions, les participantes ont décrit un vide de la culture politique après des décennies de répression au cours de laquelle le gouvernement a encouragé les citoyens de se concentrer sur des sujets comme la musique et le sport, au détriment de leur engagement dans la vie politique.
Les femmes reconnaissent que la transition vers un système politique plus démocratique, nécessitera le développement progressif d'une conscience politique collective en Tunisie.
Bien que certains répondants aient reconnu des améliorations en matière de sécurité au cours des derniers mois, le manque de civisme des citoyens aggravé par le manque de confiance dans la police et le gouvernement actuel continue à rester une préoccupation principale. La source de cette méfiance provient du rôle historique de la police comme un outil de répression du gouvernement. La tunisienne n’a pas oublié aussi que la police a mené la violence pendant la révolution. Malgré la méfiance de la police, les répondants s'inquiètent des vols émergents, du vide sécuritaire. Une grande partie de la l'insécurité que connaît le pays a été attribuée à des membres extrémistes qui cherchent à semer le chaos de la Tunisie. Certains ont évoqué l'amélioration des relations avec la police et une meilleure réactivité aux les besoins des citoyens. L'armée a été unanimement considérée sous un jour positif, en fonction de leur refus de tenir compte des ordres Ben Ali et de son gouvernement pour tirer sur les citoyens. La supposée(prétendue)dissolution de la police politique a également été citée comme un développement positif.
L'économie est une préoccupation majeure dans tout le pays. Bien que tous les participants référencent la santé de l'économie comme une priorité, certaines villes comme Bizerte, Nabeul, Sidi Bouzid et Gabès étaient plus susceptibles que les autres pour exprimer le pessimisme sur l'orientation de l'économie. La question les plus fréquemment cités concernant l'économie sont le chômage, la crise dans le secteur du tourisme, la hausse des prix, la fréquence des grèves et l'impact de la politique et de la sécurité ainsi que l'évolution des problèmes de la Libye. Un grand groupe de femmes optimistes sont en total désaccord avec la décision visant l'élimination des familles des réseaux de la corruption comme un incitatif potentiel pour l'investissement étranger. Jeunesse et bonne formation professionnelle et universitaire de la population ont été également été citées comme des facteurs positifs pour le développement économique et la stabilité de la Tunisie. Les répondants dans les villes côtières Sousse, Gabès et Nabeul ont souligné la nécessité pour les investissements étrangers, tandis que ceux du Kef, Sidi Bouzid et de Tunis ont tendance à se concentrer sur le retour au travail et de terminer les grèves.
Les femmes Tunisiennes ont systématiquement tendance de reconnaître les disparités régionales et les divisions. Peu importe l'emplacement et le niveau de chaque discussion, l’ensemble a reconnu d'importantes disparités de développement entre les plus prospères villes côtières et les régions intérieures de la Tunisie et les inégalités régionales citées comme une cause majeure de la révolution. Les répondants des villes côtières comme Tunis, Sousse, Bizerte, Sfax et Nabeul ont fait référence à ces disparités comme une question urgente, mais aussi ont souligné que le chômage et l'insécurité affectent l'ensemble du pays. Ceux de Sidi Bouzid, Gabès, Le Kef et Kairouan étaient plus susceptibles d'invoquer une intentionnelle volonté dirigée par le gouvernement pour réduire l'exclusion dans les régions de l'intérieur qui a persisté à travers la révolution. Cette exclusion a pris des formes plus graves dans la corruption, la négligence des questions pressantes comme la pollution et le chômage, sans oublier la volonté de l’Etat pour imposer des gouverneurs dans des régions différentes. Malgré ces divisions, les femmes ont démontré une exceptionnelle solidarité entre les régions et le désir de combler les écarts de développement qui persistent.
Par Tarek Abdellatif
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