dimanche 15 juillet 2012

Les socio-libéraux seraient ils la solution et l’issue de la Tunisie ?

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Avant, faut il comprendre certains concepts relatifs aux Les socio-libéraux,  socialisme libéral et/ou le social-libéralisme ?

Les socio-libéraux représentent un ensemble de penseurs qui ont voulu fonder un socialisme évitant une double impasse: "Celle d'un libéralisme économique trop confiant dans les vertus du marché et indifférent aux injustices, et celle d'un socialisme menacé de dérives autoritaires pour n'avoir pas intégré les acquis du libéralisme politique."

Le social-libéralisme est un courant du libéralisme qui met au centre de sa pensée le développement, tant intérieur que matériel,  les êtres humains ainsi que leurs interactions sociale. Au plan politique, son éthique s'oppose à l'autoritarisme et cherche à impliquer les êtres humains dans le processus décisionnel d'où l'accent mis sur la démocratie. Au plan économique et social, il promeut des institutions cherchant à concilier liberté et égalité à travers notamment la mise en place de régulations ayant pour but d'établir une concurrence équilibrée et de politiques de redistribution visant à accroitre les capabilités des individus. Le social-libéralisme vise à traiter des problèmes économiques et sociaux en partant de l'étude des faits même s'ils sont déplaisants (notion d'hard-facts). Cela les mène à être plus inductifs, à partir plus de l'analyse des données que les économistes libéraux classiques qui raisonnaient de façon plus déductive.

Le socialisme libéral naît à la fin du XIXe siècle, en rupture avec la domination idéologique du libéralisme économique et son incapacité à "assurer aux moins favorisés du sort un minimum d'égalité". C'est bien la question sociale qui motive ces penseurs, dont on a du mal à réaliser qu'ils ont constitué en France un courant de pensée explicitement assumé, tant leurs écrits sont aujourd'hui ignorés, en particulier des économistes.

Le social-libéralisme en tant qu'idéologie au sens de Michael Freeden (c'est-à-dire en tant que favorisant certaines actions) a eu une influence notable sur la vie politique en France à travers le solidarisme et aux États-Unis, à travers le programme Nouvelle liberté (New Freedom) de Woodrow Wilson. Toutefois, cette idéologie n'est dominante qu'après la Seconde Guerre mondiale. Elle sera très fortement contestée à la fin des Trente Glorieuses et perd l'essentiel de son influence au profit notamment d'autres courants libéraux. Il lui est notamment reproché de ne pas assez impliquer les êtres humains dans le processus décisionnel et d'avoir cédé à la tentation de l'expertise, particulièrement forte en économie.

Qui a entendu parler, sans même envisager d'avoir lu, Alfred Naquet ou Paul Gaultier? Ou bien Leonard T. Hobhouse, du côté britannique, ou encore Carlo Rosselli, du côté italien? Et ceux- là ne sont que quelques figures de proue d'un mouvement intellectuel plus vaste, dont on trouve quelques prémices chez John Stuart Mill en Angleterre, dans la volonté de François Huet, en France, de réconcilier christianisme et socialisme, ou dans les écrits de Giuseppe Mazzini, visant à concilier liberté individuelle et solidarité sociale.

Concilier Etat-providence et libre concurrence. Ces socialistes libéraux sont socialistes, car ils défendent le droit et le devoir de l'Etat de réglementer le travail des enfants, des femmes et de tous les ouvriers. Ils réclament un salaire minimum et un Etat-providence pour couvrir les risques de maladie, de vieillesse ou de chômage. L'Etat doit assurer à la fois la prospérité de la nation et distribuer de la sécurité à la population. Mais ces auteurs se revendiquent également du libéralisme, dans la mesure où ils ne confient pas tout à l'Etat et, surtout, se veulent les défenseurs des bienfaits de la concurrence. L'Etat, en offrant la sécurité sociale et politique, doit être un agent d'émancipation de la liberté des individus face aux lois de la famille, de l'entreprise, etc., et on ne doit pas lui confier un pouvoir démesuré. Sur le plan politique, "le socialisme libéral incarne une gauche réformiste à la fois radicale et éloignée du communisme - qu'il a réfuté en dénonçant les impasses du totalitarisme - et de tout rejet principiel du marché", explique Serge Audier.

Sur nombre d'autres points, il se distingue également du libéralisme classique, l'autre grand courant du libéralisme et de fortes tensions entre eux sont perceptibles1. Aux États-Unis, le social-libéralisme, généralement classé à gauche, constitue le courant le plus important du libéralisme. En Europe, où son influence est plus modeste, il est parfois présent dans les branches qualifiées de centristes de partis politiques non extrémistes2. Le social-libéralisme commence à se constituer au milieu du XIXe siècle. Au niveau politique et social, il est alors très lié à l'université d'Oxford et émerge sous le nom de Nouveau Libéralisme.

Signé Tarek  Abdellatif

 

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