Par Tarek Abdellatif
Selon les conclusions de "Happy Planet Index" 2012, la Tunisie est actuellement classée comme le pays ou on est le plus heureux à vivre, soit deuxième en Afrique, et 39ème parmi les 151 pays étudiés.
L'indice HPI mesure le niveau de bonheur d'un pays. Dans ce classement, les pays les plus heureux sont aussi les moins développés. Faut-il y voir un lien? Comment expliquer ce paradoxe apparent?
Où fait-il meilleur vivre en Afrique? Selon le dernier classement de Happy Planet Index (HPI), la majorité du continent se trouve en zone rouge —«malheureuse»—, à quelques exceptions près.
Dirigé par le groupe de réflexion britannique, la « New Economics Foundation », a évalué un échantillon de mille personnes dans chaque pays. L'enquête a pris en considération "l'expérience du bien-être" - basé sur l'évaluation des participants de leur bonheur sur une échelle de une à dix - l'espérance de vie, et l'empreinte écologique lors de la détermination globale d'un pays «bonheur» Note.
L'indice de mesure de l'espérance de vie est une dérivée à partir des données recueillies du Rapport 2011 du PNUD sur le développement humain, tandis que l'évaluation de l'empreinte écologique de chaque pays repose sur des évaluations du WWF de la consommation des ressources.
C’est en Algérie, en Tunisie et au Maroc qu’il y aurait le plus de bien-être «durable» en Afrique. Mais aussi, de manière plus surprenante, à Madagascar et au Malawi, de même qu’en Libye, en Egypte, en Ethiopie, en Namibie et au Kenya —dans cet ordre. Ce sont les dix pays les plus heureux d’Afrique, à en croire le dernier classement de HPI.
Selon l'enquête, le score de la Tunisie HPI reflète une espérance de vie relativement élevé, de faibles niveaux de l'expérience du bien-être, et une faible empreinte écologique.
L'indice a classé l'Algérie comme «plus heureux» pays d'Afrique et la classe le 26 éme au niveau mondial parmi les pays étudiés.
A l'inverse, le Botswana, le Tchad, la République centrafricaine, le Mali, le Niger, le Togo et l'Afrique du Sud ont été classés parmi les moins de 10 pays heureux dans le monde selon le Happy Planet Index (HPI).
Du coup, les résultats de ce classement «écolo» n’ont rien à voir avec le seul niveau de développement économique ou des libertés politiques. Ils ne sont pas comparables avec l’Indice de développement humain (IDH), publié par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui prend en compte l’espérance de vie et l’environnement, mais aussi des critères objectifs d’éducation, de revenu, d’inégalités, de pauvreté, de parité des sexes et de “durabilité” (taux d’épargne). Les données de HPI sont également éloignées de celles de l’ONG américaine Freedom House, qui se préoccupe surtout des libertés publiques et institutionnelles.
Par Tarek Abdellatif
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