jeudi 26 juillet 2012

La situation actuelle est catastrophique : Réinventons le monde (Partie 2)

Normal 0 21 false false false FR X-NONE AR-SA

les 10 clés pour réinventer ce mod, je vous ai proposé 3 clés lors de la premiére partie et en voici 3 autres clés: 

4. Il est intéressant de rapprocher les évolutions qui s'opèrent dans le champ social avec celles liées au niveau des relations entre États sur le plan géopolitique. La crise de l'économie capitaliste est une crise structurelle aux États-Unis, dans l'Union Européenne et au Japon. Le maintien de la croissance dans les pays émergents semble indiquer un déclin relatif de l'empire nord-américain et un rôle croissant des pays du BRICS, agencés autour de la Chine. Dans les anciens pôles impérialistes, les mesures d'austérité réactivent la conflictualité sociale et un désordre qui libèrent en retour des forces réactionnaires, racistes et xénophobes. Le maintien des vieilles relations du pouvoir impérial ou des relations entre les pôles capitalistes se fait en opposition aux mouvements sociaux et politiques progressistes – comme nous l'avons vu dans le monde arabe. D'un côté, il est clair que la Chine crée un souffle de développement en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie – structuré autour de l'exportation de matières premières. Même si celui-ci est profondément prédateur à l'égard de la biosphère, la croissance économique qui en résulte vient renforcer la légitimité des gouvernements sur ces trois continents, lesquels bénéficient de l'appui de leur population. Et d'un autre côté, on voit que le passage du globalitarisme du marché et de l'unilatéralisme de Georges W.

Bush à un multilatéralisme « différencié » ouvre des brèches pour réactiver les processus de

transformation sociale. Il est fort probable qu'aucun pays ne restera à l'abri de l'onde de mobilisation populaire ayant la magnitude qu'on lui connaît actuellement, et tôt ou tard, la stabilisation de l'économie chinoise refroidira le dynamisme économique des pays émergents.

 

5. Rien ne nous indique dans le panorama actuel que le souffle de ces mouvements va s'arrêter.

Leurs motivations sont inhérentes à la crise et aux réactions des gouvernements qui ont opté pour

imposer le partage des pertes du système financier et le sauvetage des banques et des péculateurs (à travers les politiques d'austérité, de réduction des dépenses de l'État...etc). Aux États-unis, Occupy Wall Street émerge objectivement comme un contrepoint au Tea Party et tend à être stimulé par la gauche du Parti Démocrate. Du côté du Printemps arabe, on voit que les mouvements n'en sont pas seulement au début de leur lutte: certains ont atteint des objectifs importants, d'autres se trouvent bloqués par des répressions violentes, se décomposent ou tendent à dériver vers des guerres civiles.

Ou encore les mouvements parviennent juste à effleurer la surface de la société dans le cas

saoudien. Dans le contexte des luttes indigènes en Amérique du Sud, la demande chinoise en

matières premières accentue les effets d'invasion des territoires des populations traditionnelles,

l'accaparement des biens communs et l'extraction des richesses naturelles. La conjonction de ces

éléments semblent en définitive indiquer que nous nous trouvons dans la première phase d'une

transformation plus vaste dans laquelle différentes sociétés se sont mises en mouvement.

 

6. Les pouvoirs établis fournissent-ils des réponses concrètes? La crise environnementale de plus en plus visible à travers la question climatique est en passe d'être ignorée par les Nations Unies et les grands pouvoirs. Il va sans dire que celle-ci ne sera pas résolue à Durban et qu'elle est en train de faire glisser l'humanité vers un scénario catastrophique laissant la porte ouverte à des projets délirants (notamment ceux liés à la géoingénierie). La marchandisation de la vie et l'appropriation d’une fraction croissante de la biomasse de la planète exercent une pression de plus en plus destructrice sur les écosystèmes, elles réduisent la biodiversité de façon galopante. L'aggravation de la crise sociale des économies centrales, l'indignation contre les inégalités et le partage des pertes du système financier n'ont pas trouvé de réponses. Ils ont engendré au contraire davantage de privatisations, de recettes néolibérales et d'interventionnisme en faveur de la finance et de la défense des privilèges des « seigneurs du monde », dont la face la plus visible est certainement l'idéologie fascisante du Tea Party. L'avancée de l'extractivisme avec l'achat des terres et son impact sur les peuples indigènes et des populations traditionnelles en Amérique du Sud et en Afrique, va continuer à alimenter les résistances en faveur de la défense de la nature, des biens communs et des modes de vie autochtones. Tout ceci contribue à mettre en lumière, pour de plus en plus de citoyens, la nécessité de décloisonner l'approche des défis et de onstruire une réponse à l'échelle d'un système profondément globalisé dont la crise concerne l'ensemble de l'humanité. Les manifestants de Copenhague lors de la dernière COP15 nous avaient bien avertis en affirmant qu'il fallait « changer de système pour éviter de changer le climat ». Ne peut-on pas affirmer aujourd'hui qu'il s'agit de changer de système pour défendre les 99% de l'humanité contre une minorité (1%) qui cherche à reporter les coûts de la crise sur le reste de la société?

Lire aussi la premiére partie

Posted via email from tarlatif's posterous

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire